Pour répondre à la question d’être autodidacte, il faut revenir sur une notion que nous avons toutes lorsque nous débutons dans l’entrepreneuriat. Je vous parle bien évidemment du syndrome de l’imposteur. Il est appelé aussi syndrome de l’autodidacte. Je vous rassure de suite, ce n’est pas une maladie, juste une croyance limitante qui nous bloque ou nous ralenti. Les personnes qui ont ce syndrome expriment une sorte de doute perpétuel, ils rejettent plus ou moins le mérite lié à leur travail et attribuent le succès de leur entreprise à de la chance, au hasard ou au travail acharné. Comme je vous l’ai dit, il s’agit d’une croyance limitante et comme toutes croyance limitante en travaillant dessus, on peut les éliminer.
Dans cet article, je vous parle de ce que je connais donc de mon domaine, mes réflexions et mes conclusions. Je pense que cela peut aussi vous aider à relativiser et à travailler sur cette croyance si vous l’avez, pour ne pas qu’elle se mette sur le chemin de votre ambition.
Bases techniques et apprentissage formaté.
En ce qui me concerne, j’ai un parcours atypique. Je viens d’un BTS audiovisuel et un BTS management des unités commerciales. Pas d’étude dans les domaines d’art appliqués, d’art graphique ni de master en communication. Partant de ce constat, oui j’ai traversé cette période de doute et j’ai été limité par ce syndrome de l’autodidacte. Pour moi, je n’avais que les compétences techniques. Oui je connais les bases des logiciels mais j’ai été formé pour le montage vidéo et non pour la communication print. J’ai de l’expérience en tant que monteur truquiste et vendeuse de lingerie mais pas en tant que graphiste au sein d’une agence de communication et encore moins en tant que chef de projet. Alors le premier constat serait que je ne suis pas légitime de m’installer à mon compte et devenir graphiste. Si on ajoute en plus, la croyance de mon enfance que je ne suis pas une artiste. Ce domaine là, c’était ma sœur qui était l’artiste de la famille, toujours à dessiner, toujours à créer, toujours à apprendre de nouvelles techniques et surtout, c’est elle qui a fait les beaux arts. Moi lors d’un test d’orientation, j’étais destinée à une carrière de laborantine. Rien à voir avec l’art, mais plutôt la science. Vu comme ça, on pourrait me dire que je ne suis pas dans la bonne branche. Mais non, non, non, je ne suis pas du même avis.
Entrer dans un domaine d’ART graphique.
Lorsque l’on s’intéresse au domaine du graphisme, on a tendance à parler d’art graphique. Autant le coté graphique peut nécessité une formation poussée au niveau des logiciels Photoshop, Illustrator, Indesign, donc un apprentissage de haut niveau, des bases techniques. Mais surtout on parle d’Art avec un grand A. Et l’art n’est pas un domaine où l’on pose un cadre fixe. L’art revêt de multiple forme : sculpture, gravure, peinture, porterie, joaillerie etc… on parle même d’art culinaire maintenant. L’art est donc à mon sens plus un concept qu’une discipline à proprement parler. De plus, il est connu que l’art est différent suivant l’artiste. L’art est apprécié différemment suivant la personne qui le regarde. Alors pourquoi moi, je ne pourrai devenir une graphiste et m’épanouir dans les domaines des arts graphiques ? Rien et personne ne m’interdit de le faire. Ce n’est que moi qui me mets des barrières pour échouer et rester dans cette croyance, que je ne suis pas faite pour les arts graphiques donc je n’y arriverai pas.
Et en regardant une vidéo d’un graphiste freelance qui faisait une analyse de logo, un de ses phrases m’a interpellé. Pour lui une illustration ne peut pas être un logo. Et je me suis demandée en quoi une illustration ne peut pas être un logo. Qu’est ce qui définit une illustration ? Un logo doit-il être forcement un nom ou un concept ?
La réponse à ces questions m’est venue de suite. Un logo n’est rien de tout ça, c’est une histoire, l’histoire d’une marque, d’une entreprise, de l’ambition d’une personne, d’une volonté d’apporter quelques choses de nouveau. Un logo est unique, il vous correspond et il est libre d’être ce que l’on a envie. Votre logo c’est le message que vous désirez transmettre à vos clients et au monde. Et le terme « conception graphique » est attribué à W.A. Dwiggins qui était illustrateur et concepteur de livre au début du 20ème siècle. Donc selon le pionner du graphisme, rien ne dit qu’une illustration ne peut être un logo. Et hop, mon syndrome de l’imposteur a diminué.
Curiosité et formation permanente.
Après ce premier constat, qu’être graphiste c’est être dans un domaine de libre expression nommé « art graphique ». Les autres barrières qui me bloquaient se sont effondrées au fur et à mesure. Lorsque l’on est autodidacte, certes on n’a pas d’apprentissage de bases mais justement, on se construit l’apprentissage que l’on souhaite. Pas d’apprentissage formaté, un apprentissage libre permet d’avoir une vision beaucoup plus large, plus curieuse des choses. On peut mixer les disciplines pour faire des applications différentes et faire ressortir de l’art dans ce que l’on fait. En ce qui me concerne mes deux formations d’origine qui n’ont à priori rien à voir ensembles peuvent se compléter. L’audiovisuel m’a appris les bases des logiciels mais aussi le sens de l’image. Le management a complété mes connaissances en communication et marketing qui sont indispensable pour créer une identité visuelle et pour aider les entrepreneures à démarrer et pérenniser leurs entreprises. Il ne suffit pas d’être doué en art, il faut savoir écouter son client, son envie d’entreprendre et surtout son ambition, pour l’aider à se construire une image forte qui lui ressemble. Et je peux également l’aider à travailler sa communication. Aller plus loin pour toujours plus de service envers mes clientes, c’est ça mon leitmotiv.
En conclusion que l’on vienne d’une formation spécialisée en art appliqué, art graphique ou communication ou que l’on soit comme moi plutôt autodidacte, chaque cursus a des avantages et des inconvénients. Dans les deux cas, il ne faut pas rester sur ses acquis, il faut apprendre en continue. Restons curieuses, ouvertes sur le monde qui nous entoure qui change en permanence. Ne cessons pas de tester, d’apprendre de nouvelle choses afin de les appliqués différemment à notre domaine d’expertise. Notre apprentissage et notre curiosité font de nous des êtres à part entière qui se démarqueront pour briller à notre façon. Etre autodidacte, ne fait pas de nous des imposteurs bien au contraire, du moment que vous continuez de chercher, d’apprendre, de vous former, vous apporterez toujours le meilleur service, la meilleure offre à vos clients. L’important est d’évoluer pour grandir en tant que personne mais aussi en tant qu’entrepreneure et faire grandir notre ambition pour faire grandir notre entreprise.
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout, n’hésitez pas à laisser un commentaire pour qu’on échange sur l’importance d’être aligné avec son image.
Je vous souhaite une belle matinée, journée, après-midi ou soirée et surtout je vous souhaite un beau voyage entrepreneuriale.
A bientôt
Bertille – Plumigraphie